Les talents au sein de la Maison Isautier sont nombreux, et ce n’est pas par vantardise que nous le proclamons, mais par fierté. Quoi qu’il en soit, le résultat est là : nos rhums sont récompensés et trônent dans nombre de vos foyers. Une réussite tangible que l’on doit à l’expertise de nos équipes. Aujourd’hui, nous faisons la lumière sur celle qui dans l’ombre œuvre avec passion et savoir-faire pour l’élaboration de nos rhums les plus précieux : Marie Ferrand, notre maître de chai.
Gravure fût de chêne isautier

Maître de chai : un métier entre chimie et alchimisme

Côté cartésien, le vieillissement du rhum convoque des réactions purement chimiques. Laisser vieillir un rhum plusieurs années dans un fût spécifiquement sélectionné, c’est partir en quête de notes précises dont le jus pourra se gorger. Le chêne transmet du corps et du caractère au rhum, comme une infusion du bois vers le jus. Des molécules s’échangent et influencent l’aspect, les essences et les arômes du rhum  en vieillissement. Le contact de l’oxygène apporte également son lot de modifications qui touchent au caractère du spiritueux. Ces échanges chimiques, Marie Ferrand les connait bien, et plus encore, elle les maitrise.
Une chimiste chevronnée certes, mais qui n’hésitera pas à vous parler de la magie du vieillissement du rhum, avec dans les yeux des étoiles de fascination. Elle vous contera la part d’impondérables et cette surprise toujours renouvelée de voir se transformer le rhum blanc en rhum vieux au fil de quelques années passées au sein du chai.  

La maitrise du vieillissement du rhum 

Chez Isautier, nous avons fait le choix d’un vieillissement long. Le plus jeune de nos vieux à 3 ans, Le doyen de 33 ans est un, autrement dit une relique (ici encore, sans exagération). Sous la supervision de Marie, nos rhums vieillissent dans des fûts de chêne à grain fin avec des chauffes lentes et longues à cœur. Les fûts reposent au sein du chai Isautier où le temps, la qualité des fûts mais aussi le climat tropical influe sur le processus en cours.
Car oui, les latitudes réunionnaises sont autant une aubaine qu’un défi lorsqu’il est question de faire vieillir du rhum. L’humidité et la chaleur accélèrent les échanges entre le bois du fût et l’alcool du rhum. Dans le même temps, la part des anges est amplifiée et l’alcool s’évapore plus rapidement, profitant de la porosité du bois. L’expertise de ces phénomènes permet à Marie de maitriser le vieillissement de nos rhums en contrôlant les contraintes et en sublimant les opportunités pour que les rhums développent de riches notes, caractéristiques de notre Maison réunionnaise.

Gravure verre rond isautier

Au quotidien

Marie Ferrand met en œuvre l’ensemble de ses sens pour éprouver le bon déroulement du vieillissement au sein des fûts. Elle commence par observer et sentir le liquide en maturation pour en jauger la robe et les premiers arômes. Bien sûr elle goûte, analyse et classe les différentes cuvées. Cela lui permet d’éprouver le développement des notes, prendre le pouls du vieillissement, mesurer l’évolution du rhum. Elle décide ainsi s’il faut transférer les rhums ou bien mettre un terme au vieillissement.
Enfin, être à l’écoute du marché du rhum pour inclure les avancées du temps en matière de finish, de demande en termes de degré à l’embouteillage ou bien encore de tendances de consommation.

En somme, nous sommes fiers de compter sur un maitre de chai passionnée, à la sensibilité aussi aiguisée que l’expertise de tous les processus qui entrent en jeu dans l’élaboration du rhum. Nous espérons que cette plongée dans son quotidien vous aura permis d’apprécier la riche complexité d’une telle profession.

L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.